Stéphane Lee – Transformation d’immeubles dans des grands ensembles à Séoul
Ce projet propose de densifier le tissu urbain existant par des greffes sur des murs pignons, en unifiant les intérieurs des ilots par des équipements et des petits commerces et par la création de toits-jardin en contre-partie à l’intérieur des îlots. Dans le cas des nouvelles verticalités qui arrivent à la hauteur règlementaire de 37m, l’empreinte au sol étant très contrainte par l’espace disponible, les appartement se développe typiquement sur 2-3 niveaux. Une architecture interstitielle avec une étendue d’activité et des jardins dans le cœur des ilots. (Ron Kenley)
Projet de Vincent de Bronac
« De nos jours, tout ce qui a été filmé, photographié, diffusé, reséquencé, découpé et redécoupé sur les philosophies des médias traitait en fait de la démarcation entre les mondes perceptuels du dedans et du dehors. Et dans le contexte de cet espace interstitiel où des pensées peuvent être des médias (selon qu’elles vous sont familières ou non), il n’est pas nécessairement important de connaitre à quel type appartiennent ces pensées : c’est la structure des perceptions, des textes et des souvenirs, conditionnées par votre processus de pensée, qui reflètera et configurera la façon dont les textes qui vous sont familiers prendront leur forme visible quand vous pensez. Nous vivons une époque où la citation et l’échantillonnage œuvrent à un niveau si profond que l’archéologie de ce que nous pouvons appeler la connaissance flotte dans un domaine trouble entre le réel et l’irréel. »
(Paul D. Miller, aka DJ Spooky)
« A narrow elite of author-architects stands opposite an overpowering ninety percent majority of simulation architecture, an architecture essentially without an appellation contrôlée, as it is called in the world of wines. There is hardly anything left in between, only a few young people desperately seeking salvation in the few remaining niches and the largely hopeless prospects of design competitions.
Rampantly spreading simulation architecture is no longer projected on the world by an author but instead simulates, reproduces, manipulates and consumes existing imagery. Instead of passively letting ourselves be sucked into the maelstrom of this simulation architecture which not only absorbs all the imagery, but also any and all innovation in order to survive, we can actively deploy simulation as a possible strategy in our own architecture—in a kind of subversive reversal, as in biotechnology. And that may well be the most exciting prospect in architecture today and indeed in human society, this incredible latitude that leaves room for the most extraordinary achievements—and the ghastly ones as well. Thank you. »
(Jacques Herzog, ceremony acceptance speech, Pritzker Prize, 2001).
Ces deux beaux textes soulignent une modernité, voir une nécessité de travailler en architecture avec des méthodes adaptées, capables de dépasser la convénience lénifiante des discours bien-pensants. Comprendre une situation urbaine qui est nouvelle pour nous, dans les temps impartis à un projet de fin d’études est efficace si ce travail n’est pas qu’une description au titre d’analyse, mais consiste dans la fabrication de matériaux de projet. Nous le faisons à partir d’échantillons de ville qui portent par l’agencement de l’espace bâti et non-bâti une intelligence urbaine spécifique à l’histoire du lieu. C’est ce que nous avons appelé des textures urbaines, des structures spatiales autonomes prises sur le territoire d’étude ou ailleurs dans la ville qui seront décrites par des plans et des coupes (à une échelle utilisable dans le projet) et qui pourront expliciter architecturalement comment on habite ce morceau de ville. Les textures ne seront donc pas des plans d’ilots ou des schémas de voirie, ne vont pas se substituer au travail des ingénieurs de trafic, ni aux sociologues, ou à d’autres services techniques des mairies. Elles seront un premier niveau de production de projet, utilisables et transformables.
Une pensée en architecture est transmise par le projet. Les « 10% » d’arhitectes-auteurs dont parle Jacques Herzog nous fournissent par leurs projets une intelligence technique, une recherche architecturale pertinente, des découvertes et des mises en œuvre de nouvelles textures, des structures spatiales mesurables que nous avons observé et collecté dans une base de données de publications, une bibliothèque électronique du studio. Elle inclut en même temps des projets produits précédemment par le studio dont vous faites partie.
A la rencontre des deux textures, l’existant et l’idée ou la pensée architecturale, se trouvera un projet nouveau, inattendu, pertinent. La simplicité et la rapidité de cette méthode de travail est trompeuse, car le vrai défi de projet est dans son développement et dans les transformations successives pour aller plus loin que ses sources, produire des espaces nouveaux et inattendus, à l’intérieur du travail de chacun des étudiants. Ainsi, la culture architecturale du projet prend forme et crée le discours par le projet. L’analyse de la production est permanente et devient un processus qui fonctionne par la stratification de l’expérience de projet en engageant pleinement les moyens spécifiques à l’architecture, les dessins mesurables, les maquettes, les représentations des espaces tels qu’ils pourraient être perçus et vécus.
Nous sommes aujourd’hui à moins de deux semaines des présentations de vos projets et de ceux de vos collègues belges je crois, à Tokyo. Mon conseil pour le temps si court qui nous reste est de produire des échantillons de projet qui pourront expliciter la pertinence de votre hypothèse de travail telle qu’elle peut être dessinée sur le site choisi (cadrer large pour pouvoir se soucier du contenu du projet et non de son périmètre). Pour être crédible, votre proposition de projet doit être précise et non pas un croquis vague et non-mesurable qui serait oublié dès qu’il prendrait corps et échelle. Si vous regardez les projets de vos prédécesseurs que nous avons mis en ligne, vous allez remarquer des principes simples, que je vous invite à développer explicitement :
– la relation du projet au sol
– la couverture
– des strates intermédiaires
Tout ceci à travers des plans pour la distribution des espaces et des coupes pour explorer les parcours entre l’extérieur et l’intérieur.
Des maquettes et la modélisation en 3D seront les bienvenues pour explorer la relation entre l’intérieur et l’extérieur, autrement dit, la qualité du projet par sa matérialité.
La pertinence et la longévité d’un projet urbain dans la pratique courante en France, est donnée par deux processus remarquables : la substitution et le dialogue architectural.
La substitution est en effet l’adaptation du projet aux changements de politique donc de programme sur le même territoire pendant la longue durée de mise en œuvre d’un projet urbain. Si le projet est capable de changer de programme sans sacrifier ses priorités de mise en espace, il pourra se faire.
Le dialogue architectural intervient entre l’architecte-urbaniste auteur du projet et les architectes qui auront des missions pour des édifices ou des groupements d’édifices. L’architecte-urbaniste (c’est le rôle que vous assumez dans le cadre de votre projet de fin d’études) doit re-dessiner son projet continuellement avec les dessins et les propositions des architectes d’édifices pendant toute la période de mise en œuvre du projet, et ceci pour la plupart du territoire où il ne pourra pas intervenir directement. C’est ce dialogue de projets par le projet qui rend possible la réalisation d’une architecture urbaine telle qu’envisagée par le projet urbain.
Ces deux mécanismes sont essentiels à la survie économique et politique du projet ainsi qu’à sa réalisation architecturale.
Ron Kenley
Le projet a besoin de substance urbaine. Pour ce faire, il conviendra de dessiner les textures urbaines présentes dans les environs de l’entrée du palais. Car, ni l’axe de voirie, ni la porte du palais ne sont pas des lieux habités, donc difficiles à faire du projet avec si peu.
Je vous propose donc trois zones (dont celle que vous avez marqué sur la vue satellitaire no. 2 dans votre envoi) à dessiner comme textures urbaines. Elles seront des manières d’habiter la ville, des échantillons d’urbanité de Séoul, donc des matériaux de projet. Etablissez au plus vite les textures urbaines sous forme de plans (distribution intérieure et extérieur) au niveau du sol, au niveaux intermédiaire, au niveau toiture et prenez les coupes nécessaires pour compléter la description. Voir ma description des textures urbaines, ainsi que les exemples dans le PFE de Sammy Vormus sur Tokyo et les projets de Valence. C’est une première phase essentielle pour votre travail.
Ron Kenley
Pour le moment je suis en train de netoyer le plan de cadastre car il date de 2005 et il y a eu un nombre de changement depuis.
Voici une coupe schematique qui montre un peu mon idee.
Je voudrai connecter la promenade vers le palais royal par un espace sous-sol avec un programme d’espace d’exposition et de conference.
Actuellement sur cette promenade il y a deja deux espaces sous-sol (sortie du metro, espace d’exposition pour les rois de Coree) connecte avec d’autres espaces culturels.
Ce nouvel espace sous-sol ajoutera le dynamisme sur la promenade.
Entre la porte principal et le Palais Royal, il existe un grand espace ouvert avec un pavillon de billeterie. Je voudrai, dans mon projet, connecter cet espace avec l’espace sous-sol.
Voici le plan general de l’environnement de l’Axe majeur (Axe Sejongro).
L’axe est situe NORD/SUD avec le palais principal (Kyungbok) au Nord et le palais secondaire (Deoksu) au Sud, ainsi que la mairie de Seoul (qui est un batiment de l’epoque colonial par le Japon). L’EST et l’OUEST du Palais principal sont des quartiers mixtes de residences, galeries et commerces (frequentation touristique).
Sur l’Axe des batiments d’administration, l’embassade americaine, le musee de l’histoire et le centre culturel Sejong. (Sejong est le nom d’un roi de Coree, d’ou son statue sur la promenade de l’Axe majeur)
Ce quartier a ete developpe tres rapidement en quartier des affaires juste apres la guerre de Coree.
La notion de l’industrie du tourisme, de restauration du patrimoine est recent en Coree.
Pour le PFE, je voudrai ameliorer tout d’abord la fluidite de la promenade sur l’axe principal vers le Palais Royal. Je voudrai notamment reflechir a un lieu symbolique, de ce lieu qui a subit un nombre d’anecdote tout au long du 20e siecle: colonisation Japonaise, guerre de Coree, brutal developpemement massif. Seoul est situe au centre des pays de l’Asie de l’EST (Chine et Japon) qui depuis longtemps se diputent pour des raisons territoriales,et se situe notamment seulement a 45km de la limite de la Coree du Nord et la Coree du Sud.
J’ai choisi ce site parce qu’il comporte un potentiel dans le contexte de la relation international, et je voudrai creer un lieu d’education, de discussion, d’echange et de symbol de la paix.